Je suis une angoissée éternelle et une procrastinatrice notoire, ce qui, contrairement à ce que vous pouvez en penser, n'est pas du tout contradictoire mais plutôt accessoire, l'un découlant de l'autre. Je vous laisse deviner lequel. Plusieurs m'ont qualifiée de bougonne et pourtant, la semaine dernière, mon garagiste m'a saluée en me disant " Tu es toujours de bonne humeur, toi ! " Ben voyons donc, moi ? Elle est bonne. C'est que j'écoutais de la musique dans l'auto (en l'occurrence du Léo Ferré qui n'a m'a pas fait pleurer cette fois-là).

Un des plus beaux souvenir que j'ai est celui de travailler comme avocate dans un immeuble sérieux au centre-ville et de rentrer dans l'ascenseur, habillée en tailleur des cheveux à la démarche. À mes pieds, un gars punk assis par terre en train de fumer une cigarette dans un ascenseur d'un immeuble terriblement non-fumeur et sa blonde debout à côte de lui, le regard défiant. Et lui de commencer :

" . . . À mesure que je deviens vieux, je m'en aperçois mieux, j'ai le cerveau qui flanche. . . "

Et moi d'entonner avec lui :

" Soyons sérieux disons le mot c'est même plus un cerveau, c'est comme de la sauce blanche ! Voilà des mois et des années que j'essaie d'augmenter la portée de ma bombe, et je ne me suis pas rendu compte que la seule chose qui compte c'est l'endroit où c'qu'elle tombe! Y'a quelque chose qui cloche là-dedans, j'y retourne immédiatement. "

Il s'agit de la Java des bombes atomiques, de Boris Vian.

Depuis que j'ai entamé mes nouvelles études, deux avocats m'ont dit " Ça a l'air très intéressant ! En tout cas, tu as l'air très passionnée ! " Ben voyons donc, moi ? Passionnée de quelque chose de juridique ? N'importe quoi, je suis passionnée de tout sauf de ça. En fait c'est parce que je suis passionnée en général que le Droit ne me colle pas à la peau. À moins que...
les si n'aiment pas les ré


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