Les si n'aiment pas les ré.

Elvira Aixelà

Lorsqu'on m'a présenté Humble mumble, j'ai beaucoup aimé l'idée. Cependant, je voyais mal ce que je pouvais y apporter. Tous les projets me semblaient si créatifs, si loin de mes travaux habituels de rapport de recherche. Puis, on m'a demandé de fournir une brève description de ma personne

La présentation que j'ai fournie pour la revue est très juridique. En fait, elle n'est que juridique. À titre disculpatoire, je tiens à préciser que cela fait maintenant huit ans que je baigne dans le monde juridique de façon quotidienne (aussi que le mot " disculpatoire ", bien qu'absent de la plupart des dictionnaires, est un terme couramment utilisé par les juristes).

Je suis AVOCATE. Lorsqu'on me demande qu'est ce que je fais dans la vie, c'est ce que je réponds et ce, bien que j'incarne plusieurs autres rôles.

Lorsque j'ai envoyé mon profil à Sarah, ma " rédactrice en chef " et amie de longue date avec laquelle j'ai repris contact récemment après trois ans d'absence, je lui ai demandé ses commentaires. " Je suis désolée si ça te semble très juridique mais c'est ce que je fais " ai-je précisé, un peu irritée à force de chercher à y inclure quelque chose de plus " excentrique ". Elle m'a répondu " C'est bien. Tu aurais peut-être pu indiquer tes autres intérêts. . . Mais ce n'est pas nécessaire. "

Puis, en post-scriptum, la question suivante :

" En passant, est-ce que tu chantes encore des fois ? ".

Le message était clair. J'ai mis du temps à lui répondre. Sa question me rend instantanément inconfortable. Je ne me souviens pas si elle m'a déjà entendue chanter. Je ne sais pas quoi répondre : oui, encore, parfois, dans la douche, dans l'auto, toute seule - est-ce que ça compte ?
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