s : sur quoi basez-vous le contenu de chaque numéro?
n : là on commence à avoir une dynamique d'équipe. pour le numéro qui sort dans 2 semaines, on a vraiment fait une réunion de rédaction, une dizaine chez moi, lancer des idées et les laisser rebondir sur les autres pis faire un brainstorming en équipe. je suis vraiment content de ça. auparavant c'était plus moi qui m'occupais de contacter nos collaborateurs, de leur lancer des idées, de leur demander ce qu'ils voulaient faire. les gens disent ce qu'ils ont envie de faire. je veux que p45 reste ouvert. c'est là pour les gens qui ont envie de dire des choses, si c'est dit d'une manière intelligente, intéressante. c'est pas moi qui impose une ligne rédactionnelle, pis une ligne directrice et tout ça. ça vient des gens qui participent. c'est sûr que je veux encourager l'esprit d'équipe entre les gens, avoir des discussions...et ça va être encore mieux quand on aura un local. |
s : c'est toi qui fais la mise en page?
n : plus maintenant. depuis le dernier numéro, c'est un graphiste, ce qui me libère de tout ça. avant, j'étais rendu à la fin, j'étais tanné, j'avais passé des heures et des heures au niveau du contenu, et rendu au visuel je le bâclais un peu à mon goût. maintenant il y a des gens qui s'en occupent. c'est bien fait et ça amène d'autres collaborateurs donc je suis très content. s : est-ce que tous ceux qui écrivent dans la revue sont basés à montréal?n : oui. on n'est pas distribué ailleurs. |
s : qui sont les lecteurs de p45 d'après toi?
n : on n'a pas fait d'étude mais d'après ce que je peux voir ce sont des gens relativement jeunes (30 ans et moins), souvent universitaires de formation, pis c'est des gens allumés, des gens qui s'intéressent à tout, dont la vision ressemble à celle de p45 dans la mesure où ils ont envie de se faire dire les vraies choses et de dire les vraies choses, sont tannés d'se faire bullshiter par les médias. on a des lecteurs très passionnés. pendant l'interruption de parution pendant presque un an, beaucoup de gens nous ont appelés pour nous dire qu'ils s'ennuyaient. |